BNC, de quoi s'agit-il ?
Les bénéfices non commerciaux (BNC) correspondent aux
recettes desquelles les
charges suivantes ont été déduites :
Loyer des locaux professionnels Amortissements
Loyers versés pour l'exécution d'un contrat de crédit-bail ou de location d'un véhicule Dépenses effectuées pour la tenue de la comptabilité (ex : expert-comptable) et/ou l'adhésion à une association agréée prises en compte par un crédit d'impôtDépenses faites pour obtenir un diplôme ou une qualification professionnelle dans le cadre d'une insertion ou d'une reconversion professionnelle. Cela concerne les personnes qui perçoivent un revenu de la pratique d'un sportLoyers versés pour l'exécution d'un contrat de crédit-bail ou de location d'un immeuble Droits de mutation à titre gratuit payés par les héritiers, donataires ou légataires d'une exploitation et les intérêts payésSommes versées à échéance régulière pour la conception de produits de propriété intellectuelle (exemple : brevets, marques, dessins, etc.)
Qui peut générer des bénéfices non commerciaux (BNC) ?
Les personnes qui perçoivent des bénéfices non commerciaux (BNC) sont notamment les personnes suivantes :
Entrepreneur individuel (EI) exerçant une activité libérale Titulaires de charges et offices exerçant un profession non commerciale (avocats au Conseil d'État et à la Cour de cassation, notaires, huissiers, commissaires-priseurs, greffiers des tribunaux de commerce, etc.) Particulier percevant des revenus de la propriété intellectuelle (par exemple droits d'auteur perçus par l'auteur ou ses héritiers) Représentant légal d'une société imposée à l'impôt sur le revenu (par exemple, gérant d'une SARL soumise à l'IR)
Comment déterminer le régime fiscal applicable ?
Lorsque le chiffre d'affaires annuel hors taxe (CAHT), qui correspond aux bénéfices non commerciaux (BNC), est inférieur à 77 700 € , c'est le
régime spécial micro-BNC (micro-entreprise) qui s'applique.Au-delà de ce seuil, c'est le
régime de la déclaration contrôlée qui s'applique.Dans cette fiche, seul le régime de la déclaration contrôlée est abordé. Pour en savoir plus sur le régime micro-BNC (régime de la micro-entreprise), vous pouvez consulter la
fiche dédiée .

Crédits : Entreprendre.service-public.fr (DILA)
Comment déclarer le revenu imposable ?
Les documents à envoyer lors de la déclaration de revenus dépendent de la forme de l'entreprise : entreprise individuelle ou société.
L'entrepreneur soumis au régime de la déclaration contrôlée doit envoyer les documents suivants au moment de sa déclaration de revenus :
Lors de sa déclaration de revenus, l'entrepreneur individuel doit remplir un volet « social » dans lequel il indique les revenus qui servent de base au calcul de ses cotisations sociales.
Déclaration des revenus : les indépendants peuvent désormais corriger en ligne leurs données sociales
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La société soumise au régime de la déclaration contrôlée doit envoyer les documents suivants au moment de sa déclaration de revenus :
La société doit également joindre à l'aide du
formulaire n° 2035-AS-SD la liste des personnes détenant au moins 10 % de son capital. Il faut préciser les informations suivantes :
Chaque personne physique : nombre de parts ou d'actions détenues, le taux de détention, nom, prénoms, adresse, date et lieu de naissance
Chaque société : nombre de parts ou d'actions détenues, le taux de détention, la dénomination sociale, l'adresse et le SIRET
Elle doit également fournir la liste de ses filiales et de leurs participations, en précisant pour chacune d'entre elles le taux de détention et son numéro Siret.
À savoir
En cas de réévaluation des immobilisations, il faut également joindre en annexe un tableau des immobilisations et des amortissements faisant apparaître les augmentations de valeurs. Il faut également indiquer les suppléments de marge d'amortissement.
Quelles sont les sanctions en cas de non-déclaration ou de déclaration incomplète ?
Absence ou retard de déclaration
L'entreprise qui
ne transmet pas sa déclaration de résultat reçoit une mise en demeure de l'administration fiscale. Si elle ne régularise pas sa situation
dans les 30 jours , elle s'expose à une
imposition d'office .En cas de
retard ou à
défaut de transmission de déclaration de résultats, une
majoration est appliquée. L'entreprise s'expose à l'une des sanctions suivantes selon sa situation :
Majoration de 10 % lorsque la déclaration a été déposé après mise en demeure dans le délai de 30 joursMajoration de 40 % lorsque la déclaration n'a pas été déposé dans les 30 jours ou en cas de manquement délibéréMajoration de 80 % en cas de manœuvres frauduleuses ou d'abus de droit
Déclaration incomplète
L'entreprise peut également être sanctionnée dans les cas suivants :
Document complémentaire à la déclaration de résultat non envoyé ou envoyé tardivement
Document complémentaire incomplet ou avec des erreurs
Insuffisance de déclaration
Refus de produire la liste des associés ou liste incomplète
Refus de produire la liste des des filiales et participations ou liste incomplète
Envoi de la déclaration par une autre voie que la voie électronique
Elle s'expose à une amende égale à 5 % des sommes omises lorsque ces documents ne sont pas produits ou lorsqu'ils contiennent des erreurs.
Comment payer l'impôt ?
L'entreprise est prélevée automatiquement,
au plus tard le 15 du mois , d'un acompte calculé en fonction des bénéfices déclarés au titre de l'année passée.Pour déterminer le montant de l'impôt, le
barème progressif de l'impôt sur le revenu est appliqué sur ces bénéfices.Si l'entreprise le souhaite, ses acomptes peuvent être prélevés
tous les 3 mois : au plus tard le 15 février, le 15 mai, le 15 août et le 15 novembre. Elle doit alors
opter au plus tard le 1
er octobre de l'année précédent celle au cours de laquelle l'option s'applique. Cette option est à formuler auprès du service des impôts des entreprises (SIE) dont elle dépend :
L'option est
reconduite automatiquement .Pour mettre fin à l'option, l'entreprise doit la dénoncer auprès du SIE au plus tard le 1
er octobre de l'année précédent celle au cours de laquelle l'entreprise souhaite renoncer à l'option.
Est-il possible de changer de régime d'imposition ?
Lorsqu'une entreprise est soumise à un régime fiscal en fonction du montant de son chiffre d'affaires, elle a la possibilité d'opter pour un
régime fiscal plus contraignant . Autrement dit, elle peut opter pour le régime qui s'appliquerait si elle dépassait le seuil maximal de chiffre d'affaires du régime auquel elle est soumise.Dans le cas de bénéfices non commerciaux (BNC),
seul le micro-entrepreneur a la possibilité de changer de régime d'imposition en optant pour le régime de la déclaration contrôlée.Il doit opter pour le régime de la déclaration contrôlée au moment de sa déclaration de résultat de l'année précédant celle au cours de laquelle l'option doit s'appliquer. L'option est valable
1 an et est reconduite de manière automatique chaque année.Pour y
renoncer , il doit également dénoncer l'option au moment de sa déclaration de résultat de l'année précédant celle au cours de laquelle il ne souhaite plus bénéficier du régime de la déclaration contrôlée.