Identifier les éléments à céder
La cession intégrale de l'entreprise implique une  
transmission universelle du patrimoine professionnel (TUPP) , c'est-à-dire la cession de  
l'ensemble des biens, droits, obligations et sûretés nécessaires à l'activité .En d'autres termes, le chef d'entreprise (le cédant) cède l' 
actif  de l'entreprise (éléments du fonds de commerce notamment) et son  
passif  (dettes,  sûretés ).
Concrètement, le cédant transmet le fonds de commerce qui comprend les éléments suivants :
De plus, un transfert universel du patrimoine professionnel implique la cession de ces autres éléments :
 Biens immeubles servant à l'activité  (s'il en est propriétaire) : y compris la partie de la résidence principale utilisée pour un usage professionnel Créances  : sommes dues par les clients mais qui n'ont pas encore été réglées Sûretés  :  nantissement du fonds de commerce , gage sur le stock, par exemple. Dettes  : remboursement des emprunts bancaires et dettes d'exploitation (envers un fournisseur, par exemple). La cession d'une dette nécessite l'accord écrit du créancier. En revanche,  les dettes de cotisations et contributions sociales ne sont pas comprises  dans le transfert.
À noter
Le transfert universel du patrimoine professionnel (TUPP) est le régime par défaut. Le chef d'entreprise peut au contraire réaliser un  transfert non intégral  et céder des éléments de manière isolée. Par exemple, une cession du seul fonds de commerce sans les biens immeubles et les dettes de l'entreprise.Informer les salariés
Quelle information ?
Dans les entreprises de  
moins de 250 salariés , le cédant doit informer les salariés :
de sa  volonté de vendre  l'entreprise,et de la possibilité pour les salariés de  présenter une offre d'achat  pour l'acquisition de l'entreprise.
À savoir
À partir de 250 salariés, aucune information n'est requise.
Comment diffuser l'information ?
Les salariés peuvent être informés  
par tout moyen  de nature à rendre la date de réception certaine :
Lors d'une  réunion d'information  : avec signature d'un registre de présencePar  affichage  : avec signature d'un registre datéPar  courrier électronique  : en utilisant un procédé permettant d'attester de manière certaine la date de réceptionPar remise  en main propre  : avec émargement ou récépisséPar  acte d'un commissaire de justice  (anciennement acte d'huissier) ou avocat, etc.
Quand diffuser l'information ?
Cette information doit être délivrée aux salariés au plus tard  
2 mois avant la date de conclusion du contrat de vente .Toute offre d'achat présentée par un ou plusieurs salariés doit être communiquée au cédant sans délai. En revanche, cette offre ne revêt  
pas de caractère prioritaire  par rapport aux autres offres proposées.Le cédant est totalement libre d'entrer ou non en négociation avec les salariés. Le refus d'étudier ou d'accepter une offre  
n'a pas à être motivé . Le cédant a le droit de ne pas répondre.
Lorsque chaque salarié a fait connaître sa décision de ne pas présenter d'offre, la vente de l'entreprise peut intervenir avant l'expiration des 2 mois.
Quelles sanctions ?
Si l'entreprise est vendue sans que les salariés aient été informés, ces derniers peuvent saisir le juge pour obtenir réparation de leur préjudice.
Dans ce cas, le cédant être condamné à verser des  dommages et intérêts  s'élevant  
jusqu'à 2 % du montant de la vente .Par ailleurs, les salariés informés sont quant à eux soumis à une obligation de  
discrétion . Le non-respect de l'obligation de discrétion est une faute qui justifie une  
sanction disciplinaire  pouvant aller jusqu'au licenciement du salarié.
Vérifier le droit de préemption de la commune
Si le fonds de commerce est situé dans le périmètre de sauvegarde des commerces et de l'artisanat de proximité, celui-ci peut faire l'objet d'un  
droit de préemption de la commune  et être rétrocédé à un commerçant ou un artisan.Le droit de préemption permet à la commune d'être  
prioritaire sur l'achat  du fonds pour préserver  
la diversité  de l'activité commerciale du périmètre délimité par délibération du conseil municipal. Il peut s'agir du centre-ville, de certains quartiers ou de certaines rues.Si tel est le cas, le cédant doit effectuer une  
déclaration préalable à la mairie  comportant les mentions suivantes :
Prix et conditions de la cession envisagée
Nombre de salariés et nature de leur contrat de travail
Chiffre d'affaires de l'entreprise
Activité de repreneur pressenti
Le maire dispose d'un délai de 
 2 mois  pour exercer éventuellement le droit de préemption au profit de la commune.S'il exerce ce droit,  
2 possibilités  sont envisageables :
Si le cédant s'entend sur un prix avec la commune, la vente est conclue.
Au contraire, s'ils ne se mettent pas d'accord sur le prix, la commune peut renoncer à l'achat ou saisir le juge de l'expropriation (devant le tribunal judiciaire). Le cédant peut également renoncer à la cession.
Rédiger l'acte de cession
La rédaction d'un acte de cession est  
obligatoire . Il doit mentionner les éléments suivants :
Depuis le 21 juillet 2019, la mention des informations relatives à l'origine de l'entreprise, à l'état des nantissements et aux résultats des 3 derniers exercices  
n'est plus obligatoire . Néanmoins, la mention de toutes ces informations permet à l'acte de cession d'être conclu  
en toute transparence  entre les parties.
Évaluation du respect de l'obligation de réduction des consommations d'énergie, annexée à l'acte de cession
Les bâtiments ou parties de bâtiments  à usage tertiaire  d' 
au moins 1 000 m²  doivent atteindre des  objectifs de réduction de consommation d'énergie  d'ici 2030, 2040 et 2050.En cas de cession, l'évaluation du respect de cette obligation doit être  
annexée à l'acte de cession  à titre d'information, sur la base de la dernière attestation numérique annuelle générée par OPERAT.
Enregistrer l'acte de cession au service des impôts
Modalités d'enregistrement
L'acte de cession doit être déposé auprès du service fiscal de l’enregistrement  
sans attendre  s'il s'agit d'un  acte sous signature privée  ou, dans un  
délai de 1 mois  suivant la signature de la vente, s'il s'agit d'un  acte authentique .
Le cédant doit déposer au service de l'enregistrement, sur place ou par courrier, les éléments suivants :
 Acte de cession de l'entreprise  en 2 exemplaires Formulaire de déclaration de mutation de fonds de commerce  en 3 exemplaires Formulaire de déclaration de l'état du matériel et des marchandises cédées  en 3 exemplaires Règlement du droit d'enregistrement  (en espèces jusqu'à  300 € , par chèque ou par virement)
Attention
Le transfert universel du patrimoine professionnel  n'est pas valable  si l'une des partie a fait l'objet d'une  faillite personnelle . Cette faillite implique l'interdiction de gérer, de diriger, d'administrer ou de contrôler, directement ou indirectement, toute entreprise ou société.Paiement du droit d'enregistrement
La transmission de l'entreprise donne lieu au  
paiement d'un droit d'enregistrement  à l'administration fiscale. Ce droit est  
calculé sur le prix de cession  de la manière suivante :
 3 %  entre  23 001 €  à  200 000 € 
Et  5 %  au-delà de  200 000 € 
Le montant du droit d'enregistrement ne peut pas être inférieur  25 € . Si l'opération de cession inclut des  
ventes de marchandises neuves , celles-ci sont exonérées de droit d'enregistrement.Le coût d'enregistrement est en principe  
à la charge de l'acquéreur . Toutefois, l'acte de cession peut prévoir que le paiement de la taxe est à la charge du cédant ou partagé entre les 2 parties.
À noter
Lorsque l'entreprise individuelle est fiscalement  
assimilée à une EURL  (option pour l'impôt sur les sociétés), sa cession est assimilée à une  
cession de parts sociales . Dans ce cas, un taux de  3 %  est appliqué au prix de la cession (ou  5 %  pour les sociétés à prépondérance immobilière).
Respecter les formalités de publicité
Lorsqu'il cède son entreprise, le cédant doit respecter des formalités de publicités  
obligatoires . Celles-ci permettent de rendre la cession  opposable aux tiers .
Publication au Bodacc ou dans un support d'annonces légales
Le cédant a le choix entre  
2 moyens de publication  :
Soit  publication au Bodacc Soit  publication dans un support d'annonces légales 
Le cédant dispose d'un délai d' 
1 mois  à compter du transfert de son entreprise pour publier un  
avis au Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales  (Bodacc).Pour publier son avis, il doit s'adresser (sur place ou par courrier) au  
greffe du tribunal de commerce  dont dépend le siège de son entreprise. Le greffe se chargera de transmettre directement l'avis pour publication sur le site dédié  
bodacc.fr .
L'avis doit comporter les  
mentions suivantes  :
Nom de naissance, nom d'usage, prénoms et le cas échéant nom commercial du cédant et du cessionnaire (l'acquéreur)
Activité professionnelle et  code APE Adresse de l'établissement principal ou, à défaut d'établissement, l'adresse du local d'habitation où l'entreprise cédée est fixée
Numéro Siren
De plus, l'avis doit être  
accompagné d'un état descriptif  du patrimoine professionnel cédé, c'est-à-dire :
Valeur globale de l' actif Liste des  sûretés  dont l'entreprise bénéficie et montants des créances garanties par ces sûretésValeur globale du passif
Liste des biens du patrimoine professionnel faisant l'objet d'une sûreté et, pour chacun des biens concernés, la nature de la sûreté et le montant de la créance garantie.
L'état descriptif est établi en prenant en compte le  
dernier exercice comptable clos  actualisé à la date du transfert, ou, pour les entrepreneurs individuels qui ne sont pas soumis à des obligations comptables, à la date qui résulte de l'accord des parties.
Le cédant dispose d'un délai d' 1 mois  à compter du transfert de l'entreprise pour publier  un avis dans un support d'annonces légales  habilité dans le département dans lequel l'activité professionnelle est exercée.Une fois la publication effectuée, une  attestation de parution  de l'avis de modification est délivrée.
Opposition des créanciers
Les  créanciers  de l'entreprise disposent d'un délai d' 1 mois  à compter de la publicité pour  s'opposer au transfert  du patrimoine professionnel.Les créanciers indiquent, par lettre recommandée avec accusé de réception ou par  acte extrajudiciaire  transmis au domicile de l'acquéreur,  le montant et les causes de la créance .Le juge examine le bien-fondé de la demande et ordonne, le cas échéant, le remboursement de la créance. Dans ce cas, le cédant est  engagé sur tous ses biens mobiliers et immobiliers  présents et à venir (à l'exception de sa résidence principale).En revanche, l'opposition  n'empêche pas le transfert universel de patrimoine  qui a lieu à l'expiration du délai d'opposition.Réaliser une déclaration de résultat et de TVA
La cession de l'entreprise individuelle ou de son fonds s'analyse comme une  
cessation d'activité . Celle-ci doit être déclarée, sur le site du  
guichet des formalités des entreprises , dans un délai de  
45 jours  à compter de la publication de la cession dans la support d'annonces légales.Sur le plan fiscal, cette cessation emporte l' 
imposition immédiate des bénéfices  réalisés depuis la fin du dernier exercice clos et le  
paiement de la TVA .
Déclaration de résultat
Pour permettre l’établissement de l’imposition, le cédant doit réaliser une  
déclaration de résultat . La démarche à effectuer diffère  
selon le régime d'imposition  de l'entreprise.
Le cédant doit réaliser une  
déclaration de résultat n° 2031  dans les  
60 jours  à compter de la publication de la cession dans un  
support d'annonces légales .
Le cédant doit réaliser une  
déclaration de résultat n° 2035  dans les  
60 jours  à compter de la publication de la cession dans un  
support d'annonces légales .
Le cédant doit réaliser une  
déclaration de résultat n° 2065  dans les  
60 jours  à compter de la publication de la cession dans un  
support d'annonces légales .
La déclaration doit être effectuée  
par voie électronique , selon la procédure de son choix :
Soit en  mode EDI-TDFC , il s'agit de la transmission des déclarations à partir des fichiers comptables, par l’intermédiaire d'un  partenaire EDI  (ex : expert-comptable, prestataire spécialisé).Soit en  mode EFI , c'est-à-dire à partir de son espace Professionnel accessible depuis impots.gouv.fr (ouvert  uniquement  pour les entreprises qui relèvent du  régime simplifiée d'imposition ).
Réel simplifié ou réel normal : quel régime d'imposition ?
Le régime du  
réel simplifié d'imposition (RSI)  s'applique aux entreprises dont le  
chiffre d'affaires annuel   hors taxes  est inférieur ou égal aux montants suivants :
Pour les activités de commerce et de fourniture de logement :  840 000 € Pour les activités de prestation de services et location meublée :  254 000 € 
Au-delà de ces seuils, l'entreprise relève du régime  
réel normal d'imposition (RN ).
À savoir
Ces seuils sont valables pour les années 2023, 2024 et 2025.
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
S'il est redevable de la TVA, la cédant doit  
déclarer et payer la TVA  sur toutes les opérations qui n'ont pas encore été déclarées à la date de la cession.
Il dispose du délai suivant pour réaliser sa déclaration :
S'il relève du  régime réel simplifié  : délai de  60 jours  à compter de la publication de la cession dans un support d'annonces légales.S'il relève du  régime réel normal  : délai de  30 jours  à compter de la publication de la cession dans un support d'annonces légales.
Attention
Toutefois, cette opération est  exonérée de TVA  si la cession porte sur l'intégralité des éléments du fonds de commerce et que l'acquéreur est lui-même redevable de la TVA. L'exonération concerne alors l'ensemble des biens et des services transmis à l'occasion de la cession du fonds.Déclarer la plus-value réalisée sur la cession
Lors de la cession, le cédant peut réaliser une  
plus-value professionnelle  qui correspond à la différence entre le prix de cession et la valeur d'origine de l'entreprise.Le régime fiscal applicable distingue entre les  
plus-values à court terme  et les  
plus-values à long terme .
Présentation des plus-values
Les plus-values sont dites «  
à court terme  » lorsqu’elles proviennent de la cession :
soit d’éléments de toute nature acquis ou créés par l’entreprise depuis  moins de 2 ans .soit d’ éléments amortissables  détenus depuis  au moins 2 ans , pour la fraction correspondant aux amortissements déduits pour l’assiette de l’impôt.
À noter
Le délai de 2 ans se calcule jour par jour,  depuis la date d’entrée dans l’actif  de l’entreprise.Au contraire, les plus-values sont dites «  
à long terme »  lorsqu’elles proviennent de la cession :
soit d’éléments non amortissables détenus depuis  au moins 2 ans soit d’ éléments amortissables  détenus depuis  au moins 2 ans  dans la mesure où les plus-values excèdent le montant global des amortissements déduits pour l’assiette de l’impôt.
Distinction entre les plus-values à court terme et les plus-values à long terme
Moins de 2 ans  | Plus-value à court terme  | Plus-value à court terme  | 
2 ans ou plus  | Plus-value à long terme  | Plus-value à court terme dans la limite de l'amortissement déduit (puis à long terme au-delà)  | 
Plus-value à court ou à long terme : cas pratique
Exemple
Un élément amortissable a été acheté  1 000 €  et a donné lieu à la constitution d’amortissements pour un montant de  300 € .Sa valeur comptable est donc de 1 000 – 300 =  700 € .Si cet élément est vendu  1 200 €  :
 Moins de 2 ans  après son entrée dans l’actif, la plus-value en résultant (soit 1 200 – 700 =  500 € ) est une plus-value  à court terme . Au moins 2 ans  après son entrée dans l’actif, la plus-value de  500 €  est considérée comme : à court terme  jusqu'à  300 €  (montant des amortissements précédemment déduits des bénéfices imposables)et  à long terme  pour le surplus, c'est-à-dire 500 – 300 =  200 € .
En revanche, si le même élément était vendu  900 € , la plus-value de cession (900 – 700) serait de  200 €  et donc inférieure au montant des amortissements ( 300 € ) précédemment déduits des bénéfices. Dans ce cas, cette plus-value aurait, pour sa totalité, le caractère de plus-value  
à court terme .
Imposition des plus-values
La somme des plus-values et des moins-values à court terme réalisées au cours de l'exercice constitue la  
plus-value nette à court terme .La plus-value nette à court terme  
s'ajoute au résultat imposable  dans les conditions et au  
taux de l’impôt sur le revenu  (barème progressif de  0 %  à  45 % ).La plus-value est également taxée à hauteur de  17,2 %  au titre des  
prélèvements sociaux  sur les revenus du patrimoine.L'entreprise individuelle (EI) peut  
étaler l'imposition sur 3 ans  à parts égales (sur l’année de réalisation et les 2 années suivantes).
La plus-value nette à long terme est soumise au  
prélèvement forfaitaire unique (PFU)  au taux global de  30 % , qui se décompose de la façon suivante :
 12,8 %  au titre de l'impôt sur le revenu (IR) 17,2 %  au titre des prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine.
À noter
L'entreprise peut imputer les moins-values à long terme qui ont été subies  au cours des 10 exercices antérieurs  sur la plus-value nette à long terme réalisée au titre d’un exercice.En cas de  
décès de l'exploitant , les plus-values constatées sont soumises au  
régime fiscal des plus-values à long terme . Il est procédé à une compensation générale entre les plus et moins-values constatées,  
sans tenir compte de la durée de détention  des éléments  d’actif immobilisé  correspondants. Ainsi, lorsque la compensation fait apparaître une plus-value nette à long terme, celle-ci est taxée au taux global de  30 % .
Entreprise à l'IS : quelle imposition des plus-values ?
Une entreprise individuelle (EI) qui a opté pour l' 
assimilation à l'EURL  relève du régime de l 
'impôt sur les sociétés (IS) .Dès lors, il n'y a  
plus de distinction  entre les plus-values à court terme et à long terme. La plus-value est soumise à l'IS, au taux normal de  25 % .La plus-value est fiscalement exonérée,  
en fonction du prix de cession , de la manière suivante :
Exonération de la  totalité  de la plus-value, lorsque la valeur des éléments transmis (hors biens immobiliers) est inférieure à  500 000 € .Exonération  partielle  de la plus-value, lorsque la valeur des éléments transmis (hors biens immobiliers) est comprise entre  500 000 €  et  1 000 000 € . Le taux d'exonération est calculé de la manière suivante : (1 000 000 – Valeur des éléments transmis) / 500 000.
Pour bénéficier de l'exonération, l'entreprise doit exercer une activité commerciale, industrielle, artisanale, libérale ou agricole,  
depuis au moins 5 ans .
À savoir
Il existe plusieurs  régimes d'exonération d'impôts  sur les plus-values professionnelles.Exonération en fonction du prix de cession
Pour bénéficier de l'exonération liée au prix de cession, l'entreprise transmise doit exercer une activité  
depuis au moins 5 ans .
La plus-value est exonérée de l'une des manières suivantes :
Exonération de la  totalité  de la plus-value, lorsque la valeur des éléments transmis (hors biens immobiliers) est inférieure à  500 000 € .Exonération  partielle  de la plus-value, lorsque la valeur des éléments transmis (hors biens immobiliers) est comprise entre  500 000 €  et  1 000 000 € . Le taux d'exonération est calculé de la manière suivante : (1 000 000 – Valeur des éléments transmis) / 500 000.
Si prix de cession est  
égal ou supérieur à  1 000 000 € , aucune exonération fiscal ne s'applique à la plus-value.
Exemple
Une entreprise individuelle est cédée pour un prix de  1 300 000 € . Parmi les éléments transmis figure un immeuble dont le prix de cession est de  620 000 € . Déduction faite de ce montant, la transmission envisagée est donc égale à  680 000 € .La plus-value réalisée lors de la cession s'élève à  110 000 € .Le montant exonéré de la plus-value est égal à : 110 000 x (1 000 000 – 680 000) / 500 000 =  70 400 € .La plus-value sera donc imposée à hauteur de 110 000 - 70 400 =  39 600 € .Exonération en cas de départ à la retraite
Une exonération de la plus-value s'applique en cas de départ à la retraite si toutes les  
conditions suivantes  sont remplies :
L'activité professionnelle a été exercée pendant au moins 5 ans. L'activité peut être de nature commerciale, industrielle, artisanale, libérale ou agricole.
L'entreprise cédée est une  PME .Le cédant cesse toute fonction dans l'entreprise cédée, c'est-à-dire toute fonction de direction ainsi que toute activité salariée au sein de l’entreprise.
Le cédant fait valoir ses droits à la retraite soit dans les 2 ans suivant la cession, soit dans les 2 ans précédant celle-ci.
Attention
En cas de départ à la retraite, l'exonération des plus-values ne porte que sur l'impôt sur le revenu, les prélèvements sociaux de  17,20 %  restent dus.Exonération pour les TPE en fonction des recettes
Pour bénéficier de l'exonération, l'exploitant doit exercer une activité à titre professionnel, depuis  
au moins 5 ans .
La plus-value est exonérée de l'une des manières suivantes :
Exonération de la  totalité  de la plus-value, lorsque les recettes annuelles sont inférieures ou égales à  250 000 €  (activité d'achat-revente ou de fourniture de logement) ou  90 000 €  (prestation de service ou bénéfices non commerciaux)Exonération  partielle  de la plus-value, en fonction des  recettes  et de  l'activité  de l'entreprise : Activité d'achat-revente ou de fourniture de logement . Lorsque les recettes sont supérieures à  250 000 €  et inférieures à  350 000 € , le taux d'exonération se calcule de la manière suivante : (350 000 - Recettes) / 100 000. Prestation de service ou bénéfices non commerciaux (BNC) . Lorsque les recettes sont supérieures à  90 000 €  et inférieures à  126 000 € , le taux d'exonération se calcule de la manière suivante : (126 000 - Recettes) / 36 000.
Au-delà de ces seuils, la plus-value n'est  
pas exonérée .Le montant des recettes annuelles s’entend de la moyenne des recettes hors taxes réalisées au titre des exercices clos (ramenés le cas échéant à 12 mois)  
au cours des 2 années civiles qui précèdent  la date de clôture de l’exercice de réalisation des plus-values.Si l'exploitant ou la société exerçait  
plusieurs activités , les recettes réalisées dans l’ensemble des activités sont prises en compte.
Exemple
Un exploitant qui exerce une activité d' 
achat-revente  a réalisé, en année N, une plus-value de cession de  70 000 € . Son exercice comptable coïncide avec l’année civile et le montant de ses recettes s’établit à :
Recettes N-2 :  320 000 € Recettes N-1 :  240 000 € 
La moyenne des recettes de 2020 et 2021 est égale à : (320 000 + 240 000) / 2 =  280 000 € .Le montant exonéré de la plus-value est égal à : 70 000 × (350 000 – 280 000 / 100 000) =  49 000 € .La plus-value sera donc imposée à hauteur de 70 000 – 49 000 =  21 000 € .
À savoir
L’exonération n’est  pas cumulable  avec le régime d'exonération en fonction du prix de cession (détaillé ci-dessous). En revanche, elle peut  être cumulée  avec l’exonération des plus-values réalisées lors du départ à la retraite.